30.3.08
Dirty Little Secret - Universal Healthcare? Social Security?
28.3.08
Dialogue entre un social-démocrate et un libertarien 4 siècles avant notre ère
Extrait des Œuvres de Maître Tchouang (traduction Jean Lévi, 2006), page 111.
26.3.08
Un bon exemple de l'incohérence française : Jean-Michel Aphatie
Dans un premier temps, il explique son hostilité envers la dette et les déficits de l'Etat (bravo !) :
Je crois, en effet, qu'il est chaque jour plus dangereux et néfaste pour la communauté française de voir l'Etat français dépenser durablement, c'est à dire depuis trente ans, plus d'argent qu'il n'en a.Dans un second temps, il indique qu'il est pour la "solidarité" forcée :
Deux institutions illustrent la solidarité sur laquelle s'est fondée la société française d'après guerre. Il s'agit de la sécurité sociale, qui instaure une solidarité des Français devant la maladie, et du régime des retraites par répartition qui instaure lui une solidarité des générations. Ces deux institutions doivent être défendues, et elles ne peuvent l'être que par le prélèvement public sur le patrimoine de chacun, et en fonction des capacités de chacun.Il fait partie de ces très nombreuses personnes qui n'ont jamais pris la peine de réfléchir un tant soit peu sur l'action humaine, ses motivations, ses conséquences. Qui confondent solidarité et spoliation. Qui ne voient pas le lien de cause à effet entre spoliation et endettement. Ils tentent de concilier l'inconciliable : la légitimité du vol, la modération des voleurs et la complaisance (l'apathie ?) des volés. Ils veulent l'impossible : la justice (prétendument) sociale, (forcément) redistributive, et la bonne santé des finances. Autant demander à l'eau de ne pas mouiller et au feu de ne pas brûler. Et au politicien de ne pas mentir et de ne pas voler.
Le pire est sans doute quand ce pauvre monsieur Aphatie prend la peine, très sérieusement, de se justifier (et de justifier l'existence des "institutions" spoliatrices made in France) quand les collectivistes l'accusent de libéralisme ! Il n'y a guère qu'en France qu'on puisse s'abandonner à un tel niveau d'abaissement et d'irrationalité. Bientôt on sera obligés de s'excuser pour le peu d'argent qu'on nous laisse et le peu de liberté qu'il nous reste. Et peut-être que monsieur Aphatie nous expliquera doctement combien nous sommes coupables de lèse-solidarité parce que les zeks que nous sommes refusent d'être volés et saignés.
25.3.08
Quand les gauchistes jouent à se faire peur...
Etrangement, ils ne se préoccupent pas de la faillite inéluctable de ce système d'esclavagisme social appelé "Sécurité sociale". Comme leurs amis politiciens de droite et de gauche, ils ont la solution à tout : faire payer
Chut, ne leur dites pas que le monopole est "tombé" en droit, qu'il tombe chaque jour à mesure que certains quittent le Titanic de la sinistre SS et qu'il tombera inévitablement comme est tombée l'URSS.
Ne leur dites pas non plus que les assurances françaises sont contre l'ouverture à la concurrence, le pouvoir leur ayant réservé de fructueux segments de la protection sociale monopolistique franchouillarde. La concurrence signifierait pour elles l'arrivée de sociétés européennes bien plus compétitives et aguerries qu'elles-mêmes.
N'essayez pas de leur expliquer que la sinistre SS ce n'est pas de la solidarité, mais de la prédation sociale, qui s'effectue justement aux dépens des plus pauvres. Il faudrait déjà leur apprendre à lire une feuille de paie - c'est pas gagné d'avance !
Cherchez encore moins à leur expliquer que la concurrence bénéficie toujours à tout le monde. Comme l'entreprise privée, le profit, le capitalisme, pour eux c'est le Mal, ils ne vous écouteront pas. Mieux vaut être plumé à 100% au nom d'une fiction appelée "solidarité" que de consacrer moitié moins à s'assurer auprès de diaboliques assurances privées. Mieux vaut subir l'arbitraire étatique en matière de "cotisations" et de "prestations" (les RIRES chers à Georges Lane) que de se fier à un contrat qui énonce noir sur blanc les règles du jeu.
Courage, camarades ! Votre cauchemar actuel risque d'être bien peu de chose au regard de ce que l'avenir, les politiciens et l'étatisme vous réservent dans ce pays.
24.3.08
21.3.08
Bienvenue chez les fous !
(Jean-Marc Vittori, Dictionnaire d'économie à l'usage des non-économistes, article "Sécurité sociale")
"Notre sagesse, c'était de ne pas chercher à comprendre, de ne pas imaginer l'avenir, de ne pas nous mettre en peine pour savoir quand et comment tout cela finirait ; de ne pas poser de questions, et de ne pas nous en poser."
(Primo Levi)
20.3.08
Faraj Chemsi écrit au premier ministre
L’Allemagne, pays fondateur de l'Europe comme notre pays, a transposé la directive 92/49/CEE qui a abrogé le monopole de la sécurité sociale à la date prévue, c’est à dire le 1er janvier 1996, comme le stipule l'article 47 de la directive. Sa sécurité sociale publique est en concurrence depuis.Quant à sa plainte au pénal, d'après un autre indépendant qui a quitté la SS il y a de nombreuses années, elle a toutes les chances d'être efficace. Dans son propre cas, la seule menace de porter l'affaire au pénal a suffi pour que la RAM le radie de ses listes, rembourse le trop perçu et ne lui envoie plus jamais d'appel de cotisation. Dommage qu'il faille en arriver là pour faire respecter ses droits. Avis à tous les responsables politiques de la république
La France a transposé les directives le 19 avril 2001, mais les directeurs de caisses sociales refusent dans certains cas leur application.
(...) A quelques mois de la présidence française de l'Union européenne il serait mal venu que notre pays contrevienne aux règles qui fondent l'Europe.
19.3.08
Le dentiste a du mordant !
"Il n'est pas conforme à l'idée que je me fais de la citoyenneté d'être poursuivi par un organisme social alors que je suis complètement dans mon droit. L'article 222-33-2 du code pénal, qui sanctionne le harcèlement moral, est donc entièrement applicable aux actions de l'URSSAF du Havre à mon égard."Je recommande à ses adversaires et à ceux qui croient encore au monopole de la Sécurité sociale de lire le dernier livre de Simone Veil : "Une vie". Ce n'est pas tant sa dénonciation du totalitarisme qui pourra les intéresser (encore que...) que cette phrase (page 297) :
Durant les années où j'ai siégé au Conseil constitutionnel, le problème de la primauté du droit communautaire sur la législation française a longuement été débattu. Aujourd'hui, et depuis 2004, la question a été tranchée. Le droit communautaire prévaut désormais, ce qui correspond à une nécessité incontournable dans le cadre d'un marché unique.Et pour finir moins sérieusement, une citation apocryphe de Coluche :
"La Sécurité sociale est une secte qui cherche à atteindre l'égalité entre les hommes en les rendant tous également pauvres, cons et alcooliques. Malheureusement il n'a pas été possible de les rendre tous également cons, si bien que son échec peut être attribué au fait que sa "solidarité" n'a pas été étendue assez largement à toute la population.
18.3.08
16.3.08
Comment échapper au Sécuraptor Gallicus ?
- la méthode Coué des couards coincés sous la couette : "mais non, il est impossible que la Sécu fasse faillite", ou bien : "on verra ce qu'on fait le moment venu". Sérieux s'abstenir. C'est l'attitude de tous ceux qui ne se sont pas informés ou qui, dans leur ignorance, sont pour le système de prédation actuel, sans se poser de questions ni sur son iniquité, ni sur sa viabilité.
- la méthode attentiste : tous calculs faits, intéressé par la perspective d'augmenter son pouvoir d'achat, on attend en laissant les autres aller au feu. On se tient informé en guettant une improbable ouverture du système soviétique. C'est ce que font la majorité de ceux qui me lisent (et je peux les comprendre).
- la méthode du râleur, variante Laure : faute de parvenir à ses fins, harceler continuellement son employeur. En plus, faire du prosélytisme et se défouler sur un blog en traitant les esclavagistes... d'esclavagistes.
- la méthode du touriste imprudent : "j'arrête de payer et j'attends de voir ce que ça donne". Pas efficace du tout, sauf si vous êtes curieux d'apprendre ce qu'est un ATD (avis à tiers détenteur) ou quelle est la fonction exacte d'un huissier. Exemple à ne pas suivre...
- la méthode classique, celle des indépendants et professions libérales, longtemps préconisée par Claude Reichman : on quitte le système de façon officielle et structurée, en essayant en cas de problème de faire valoir ses droits en justice ("j'ai confiance dans
- plus aventureuse mais souvent explorée avec succès, la méthode de l'exilé de l'intérieur (voire faux exilé fiscal), qui a ses revenus ou ses placements à l'extérieur du pays, via des montages ad hoc, et affiche des revenus officiels ridicules ou inexistants.
- ce qui nous conduit à la voie royale, la méthode du combattant aguerri, préconisée par certains juristes et mise en oeuvre par les plus déterminés, qui ont tiré les leçons des combats du passé (depuis Nicoud jusqu'au CDCA) : organiser son insolvabilité, ce qui permet d'envisager sereinement toute offensive des esclavagistes. Pour se rendre insolvable, il suffit de n'avoir aucun bien immobilier à son nom, ou d'en avoir sous couvert d'une SCI (comme le fait ce cher Flanby avec sa Sapinière), et de ne rien laisser sur ses comptes bancaires en France (on verse ses revenus à l'étranger, pas forcément en Suisse, encore moins au Liechtenstein, mais n'importe quel pays de l'UE peut convenir, après tout, c'est ça le grand marché européen, et les virements bancaires par Internet, c'est facile). Le compte sera déclaré si on veut être en règle avec
- la méthode de l'assisté social volontaire, méthode du parasite, celle du fameux Thierry F. qui a eu son quart d'heure de célébrité. On ne cotise pas, on ne travaille pas, mais on a droit à la CMU, au RMI, à l'ASS, etc. C'est mieux que d'être au SMIC et moins fatigant. Après tout, pourquoi ne pas profiter au maximum de l'Etat providence avant qu'il fasse faillite ? On ne quitte pas la Sécu, peut-être est-ce elle qui devrait nous quitter ! On développe à l'extrême la logique du parasitisme qui est celle de la solidarité obligatoire à la mode française. Et si par extraordinaire on aime se fatiguer, on peut toujours travailler au noir.
- la méthode efficace, et sans danger, mais personnellement contraignante : l'expatriation. Quitter le pays et son racket socialo-fiscal. Ce n'est pas gratuit, on reconnaît implicitement que les mafieux sont les plus forts, mais le but est atteint, et on sera loin quand la baraque franchouillarde vermoulue s'effondrera. Notons qu'on peut aussi échapper à la SS sans s'expatrier en devenant travailleur frontalier, rentier, diplomate,
- et pour finir, je vous épargnerai la méthode ultime et définitive : quitter ce bas monde pour un monde réputé meilleur et où il n'y a pas d'esclavage "social".
15.3.08
Retour sur l'euthanasie volontaire
Parce que voyez-vous, se battre jusqu’au bout, endurer les pires souffrances (avec une aide médicale ou sans) tenir le coup jusqu’au dernier souffle, c’est indigne. Voilà. Voilà où on en est.Mais qui a dit le contraire ? Vous avez le droit de croire à la vertu rédemptrice de la souffrance, ou au combat acharné pour la survie, ou à tout ce que vous voudrez. Simplement n'obligez pas les autres à adopter votre croyance et à faire comme vous vous feriez à leur place (ou prétendez le faire, parce que c'est assez facile à dire quand tout va bien pour vous).
Quant à l'argument de la "dignité", j'ai relevé à plusieurs reprises qu'on peut lui faire dire ce que l'on veut, dans un sens comme dans l'autre (et les protagonistes ne s'en privent pas). Un tel argument doit être rejeté en droit en faveur du principe de non agression.
Définissez agression ?C'est le fait de s'en prendre directement à l'intégrité physique de quelqu'un ou à sa propriété. Ce qui n'est pas le cas du suicide assisté : on n'injecte pas un produit létal au patient, c'est lui qui prend volontairement 15 grammes de natrium pentobarbital (barbiturique mortel). Le caractère volontaire de la mort est bien clair, alors qu'il deviendrait contestable s'il y avait une action potentiellement agressive de la part d'un tiers (par exemple l'injection d'un produit).
Il ne s'agit pas ici d'euthanasie active (du genre "débrancher le tuyau"), ce qui est un autre problème. Il s'agit du cas plus simple d'une décision que l'intéressé prend seul.
Ben non, il y va pas tout seul, justement. Sinon, ce serait vraiment un suicide.Ah bon, parce que pour se suicider il faut être tout seul et n'avoir personne autour de soi, sinon ce n'est pas un suicide ? Revoyez vos classiques : la mort de Socrate, la mort de Sénèque, etc. Celui qui a fourni la ciguë à Socrate était-il un meurtrier ?
Comme cette pauvre femme atteinte d’un cancer des sinus qui me casse royalement les couilles à réclamer à partir dignement en exhibant ses tumeurs devant toutes les caméras de France, alors qu’elle peut encore se flinguer.Là je suis d'accord, d'ailleurs elle peut aller en Suisse pour un suicide assisté comme l'a fait Maïa Simon l'an dernier. En revanche, ça montre qu'on est moins libre en France qu'en Suisse (mais ce n'est pas nouveau).
Ainsi on réclame plus de lois afin d’être plus libre vis à vis de l’Etat.Un libertarien ne réclame jamais plus de lois, il réclame l'abolition de toutes les lois liberticides. En France, on ne sait pas faire autre chose que rajouter des lois, des exceptions, puis des exceptions aux exceptions. Et les associations qui militent pour le suicide assisté ont le tort d'entrer dans ce jeu-là.
La seule objection qu'on pourrait tenter de faire en droit contre le suicide assisté est la non assistance à personne en danger. Mais justement cet argument est rejeté par les libertariens (car il crée une obligation positive) et de plus il ne tient pas en face du consentement du patient.
Bref, la critique d'Ilys est non objective, apparemment fondée sur des motifs religieux. Elle cherche à imposer une éthique particulière sans se soucier du principe du consentement, comme le fait l'Etat ordinairement. Son éthique constitue une opinion tout à fait respectable, tant qu'elle ne prétend pas à l'universalité et ne devient pas normative. On pourrait développer une éthique de la pitié entièrement opposée, sur des motifs également religieux tout aussi respectables. Je ne le ferai pas parce que ça sort du cadre de ce blog.
Tiens, je vais faire une prédiction facile. Le prochain argument des opposants au suicide assisté sera : "vous faites la promotion d'une culture de mort". Culture de mort, il y a un moment qu'on n'a pas vu fleurir ce bel argument, du même niveau que celui des collectivistes qui parlent de "darwinisme social" au sujet du libéralisme.
14.3.08
Suspense
12.3.08
Le dentiste normand fait encore parler de lui...
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Entendu sur France bleue Haute Normandie, journal de 8 h du 11 mars
(je peux envoyer le fichier MP3 du reportage à qui le demande, le fichier son peut aussi être obtenu en copiant-collant dans Realtime l'URL du journal de France bleue et vous positionnant à la 7ème minute : rtsp://son.radio-france.fr/locales/haute-normandie/infos/jal110308.rm)
Un dentiste contre la Sécurité sociale, c'est David contre Goliath. L'URSSAF poursuivait hier Faraj Chemsi devant le TASS du Havre. Ce praticien d'Héricourt, au nord d'Yvetot, ne veut payer ni CSG ni RDS, en estimant qu'il cotise déjà auprès d'une société privée britannique et que le monopole de la SS ne tient plus au vu des directives européennes. Me Gontrand Cherrier se chargeait de défendre hier le dentiste :
- Les juges ont des textes de loi à appliquer, il y a des normes européennes qui sont supérieures aux normes internes de droit français, et donc ils doivent appliquer le droit. Il ne s'agit pas de se poser la question de savoir ce que ça va donner si jamais on vient dire que l'URSSAF délivre des contraintes de manière irrégulière, savoir quelles peuvent être les conséquences ; on rend pas des décisions en équité, on rend des décisions en droit. Et je suis désolé, l'URSSAF comme les caisses de la SS ne disposent plus de monopole, n'ont pas qualité à délivrer des contraintes, et par conséquent les contraintes qui ont été délivrées doivent être annulées.
Raisonnement excessif, selon Xavier Malandain, l'assistant juridique de l'URSSAF :
- Une fois de plus, l'existence légale de l'URSSAF a été remise en cause. Depuis 2001, le statut de l'URSSAF est extrêmement clair, puisque la cour de cassation s'est prononcée et a estimé que l'article L213-1 du code de la SS établissait le statut de l'URSSAF sans contestation possible. Le marché unique des assurances concerne uniquement les entreprises privées, il n'y a pas lieu d'appliquer les directives aux URSSAF, cette position a d'ailleurs été réaffirmée par le ministre de la SS en 2004, qui a bien précisé que toute personne qui travaille en France et réside en France doit obligatoirement être affiliée au régime de SS.
Dossier suivi par Olivier Duc, l'affaire a été mise en délibéré au 26 mai prochain.
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Le Havre Presse,
Mardi 11 mars 2008
Un dentiste contre la Sécu
Tribunal : Le Dr Chemsi, praticien du pays de Caux, ne verse plus certaines cotisations et assume son choix.
Le dentiste, têtu, a toujours recours à une assurance privée britannique plutôt que de verser la CSG et la CRDS. Faraj Chemsi, qui exerce à Héricourt-en-Caux, près d'Yvetot, ne cotise plus à titre personnel à la Sécurité sociale depuis plus de 3 ans. Parce qu'il estime que cela coûte trop cher. Parce qu'il pense que « le monopole de la Sécu n'est plus ». Hier, au tribunal des affaires de la Sécurité sociale du Havre, il a fait face à l'URSSAF (Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d'allocations familiales) qui lui réclame environ 67000 euros. Un débat juridique sur fond de mondialisation.
La France... Et l'Europe
Maître Cherrier, son conseiller rouennais, s'appuie sur la jurisprudence. « L'URSSAF est un organisme de droit privé qui a capacité à agir. Mais il ne peut pas justifier de sa nature juridique, de ses pouvoirs. La contrainte imposée à mon client est nulle », affirme-t-il. « Deux directives européennes récentes ont ouvert à la concurrence l'activité de l'assurance en général. Cela est valable pour les régimes de la Sécurité sociale et applicable en France », poursuit-il. « Je comprends qu'un juge exprime quelque angoisse à dire que le monopole est supprimé, qu'il craigne de mettre un doigt dans l'engrenage », dit l'avocat. « Mais les Etats doivent respecter le droit communautaire. Et reconnaître que des assurances peuvent proposer des prestations au moins aussi performantes à des coûts moindres. »
Xavier Malandain, attaché juridique de l’URSSAF, soutient qu’aucune décision de justice « n’a remis en cause le monopole de la Sécurité sociale et la légitimité de l’URSSAF, dont les statuts sont clairs. On a ouvert à la concurrence des prestations de service, mais la Sécurité sociale est un domaine réservé. Les directives citées ne concernent pas les régimes nationaux. Tous ceux qui travaillent, résident en France, doivent y être affiliés. »
La décision tombera le 26 mai. M. Chemsi et son avocat n’affichent pas une confiance exacerbée. Mais comptent « continuer à se battre ». Un autre dentiste du département, Angelo Floris, de Petit-Couronne, ne cotise plus depuis un an à la Sécu. En mai dernier, il n’a pas obtenu gain de cause au tribunal et a fait appel.
Arnaud Rouxel
11.3.08
Le droit à l'euthanasie : un droit fondamental
Donc attention : ici article sérieux ! On vous aura averti.
J'ai reçu chez moi le numéro de la semaine dernière de Valeurs Actuelles - exemplaire qu'ils m'envoient gracieusement tous les six mois dans l'espoir que je m'abonne, mais rien à faire, malgré la qualité de la revue, ils ont encore des progrès à faire en libertarisme pour que mon porte-monnaie vote pour eux.
Il y a dans ce numéro un article intitulé "Suicide assisté, la polémique suisse". Un sujet pas particulièrement gai que j'avais évoqué en septembre dernier. On y parle de cette association suisse "Dignitas" qui aide au suicide (le suicide assisté est légal en Suisse). L'association a été fondée en 1998 par un avocat zurichois, Ludwig Minelli.
Cela soulève beaucoup d'indignation et alimente des polémiques. Les réactions des opposants m'intéressent, car elles témoignent de cette volonté d'imposer ses propres choix aux autres, matrice de l'antilibéralisme et de tous les totalitarismes.
Laissons de côté les réactions stupides des voisins de l'association qui ont obtenu son départ de Zürich : ils considéraient la présence de Dignitas près de chez eux comme une nuisance. Ils en avaient marre de voir sortir les cercueils, les pauvres chéris ; ça leur rappelait sans doute trop durement quelle est l'issue irrémédiable de cette "vallée de larmes" comme disent les chrétiens réalistes (pas les benoîts qui croient au πάντα τα καλά). "Memento mori", disait un sage, "quotidie morior" ajoutait un apôtre.
Voyons donc les autres réactions négatives.
On accuse l'association de gagner de l'argent sur le dos des morts (argument qui devrait plaire au petit franchouillard moyen qui aime bien l'argent qu'il gagne mais pas celui qui va aux autres quelle qu'en soit la raison). Mais si c'est mal, il faut alors interdire tous les métiers des pompes funèbres. Et interdire l'exercice de la médecine, qui conduit à gagner de l'argent sur le dos des malades. Et l'enseignement, qui exploite l'ignorance, etc.
"Il n'y a qu'un pas entre aider à mourir par pitié et aider à mourir pour des raisons économiques" dit un député médecin suisse qui doit être plus député que médecin (d'ailleurs ce maniaque veut interdire de fumer au volant - une telle interdiction existe déjà au Canada). On pourrait lui rétorquer que pour un médecin il n'y a qu'un pas entre soigner un malade par compassion et le soigner parce que ça rapporte de l'argent. Bien malin qui peut trouver la frontière. En éthique libertarienne, une action doit être jugée légitime en elle-même, selon sa nature, pas selon l'intention de l'acteur (peut-être impossible à connaître).
Un "philosophe", "spécialiste d'éthique", déclare que "suicider quelqu'un, c'est commettre un meurtre". Or l'association Dignitas ne "suicide pas", elle assiste ; c'est l'intéressé qui va tout seul jusqu'au bout de sa décision.
Vraiment, la légèreté, si ce n'est l'imbécilité, des objections soulevées par les moralisateurs bien-portants est insoutenable face à la gravité du problème et à la souffrance réelle des personnes.
C'est l'occasion pour moi de revenir obstinément sur les principes libertariens : toute action qui n'agresse pas autrui est légitime, et toute personne qui s'y oppose par la force est esclavagiste. En termes libertariens pédants : la propriété de soi-même légitimant toute action qui ne nuit pas à autrui ni à sa propriété, la protection de l'exercice de l’autonomie prend le pas sur toute autre considération, y compris la protection de la possession continue de l’autonomie morale. Le suicide, assisté ou non, est donc légitime.
Voyez un peu ce qu'en dit dans l'article de V.A. ce philosophe, spécialiste des tiques (il se pique en tous cas de l'être) : "se suicider est une liberté à la fois sauvage et autodestructrice qui ne dépend d'aucun droit". Une "liberté sauvage", qu'est-ce que c'est ? De quel droit ce monsieur porte-t-il un tel jugement ? Ne serait-ce pas lui, le sauvage, qui veut empêcher les gens d'agir comme ils l'entendent ?
Le consentement est bien sûr la pierre de touche pour juger de la validité d'un comportement.
Concernant le candidat au suicide, il est évident que son consentement doit être acquis, vérifié, authentifié de toutes les manières possibles. Dignitas écarte d'ailleurs les simples dépressifs et aide principalement ceux qui sont atteints de maladies incurables ou qui souffrent physiquement atrocement.
Une fois le consentement établi, on ne peut condamner ni celui qui agit, ni ceux qui l'aident dans sa détermination.
Dignitas retourne contre ceux qui l'emploient d'ordinaire abusivement le vieil argument très discutable, d'origine kantienne, de la "dignité humaine", qui est souvent le prétexte du paternalisme étatique. Vous savez, cette "dignité humaine" qui interdit le lancer de nains, la prostitution, la notation des profs par les élèves, la pornographie, le sadomasochisme, la consommation de drogue, et bientôt de tabac et d'alcool... On peut tirer tout ce qu'on veut de la "dignité humaine", y compris la solidarité obligatoire et la Sécurité sociale vampirisante.
Pierre Manent, libéral mou, a publié récemment un "Cours familier de philosophie politique" chez Gallimard. Dans l'avant-dernier chapitre, "l'empire de la morale", il distingue deux types de morales universelles (après avoir écarté la charité, idée qu'il juge trop chrétienne et pas assez universaliste) : la morale de la pitié, et la morale de la dignité, qu'il semble préférer. L'avantage (ou l'inconvénient) de cette dernière est qu'on peut l'accommoder à toutes les sauces. Pourtant Manent cite la définition bien connue de Kant : "L'humanité elle-même est une dignité ; car l'homme ne peut être utilisé par aucun homme simplement comme moyen, mais il faut toujours qu'il le soit en même temps comme une fin, et c'est en cela précisément que consiste sa dignité". Cela rejoint de mon point de vue le principe de non agression libertarien : le consentement de l'autre (verbal ou contractuel) m'assure que je ne le traite pas comme un moyen, que je respecte sa dignité. C'est l'inverse du collectivisme, qui ne reconnaît aucune dignité à l'individu.
Le sujet de l'euthanasie volontaire fait souvent l'actualité. Après l'affaire Vincent Humbert, vous avez entendu parler de cette malade défigurée, Chantal Sébire, qui demande le droit de mourir. Dans son dernier livre, Le divorce français : Le peuple contre les élites, François de Closets consacre un gros chapitre à cet état français qui empêche les gens de vivre et aussi de mourir.
Si l'Etat commençait à s'occuper de son vrai "corps de métier", faute de mieux, avant de promouvoir une morale hasardeuse, on verrait dans ce pays autre chose que des loques assistées. Mais il ne veut pas nous lâcher, jusque dans la mort !
9.3.08
7.3.08
Echappons au banditisme municipal !
L'espace public n'a pas besoin d'être géré par une clique élue, les prétendus "biens publics" n'ont pas à fournir un prétexte à spolier la population. Si vraiment certains attendent des biens publics, les citoyens sont capables de s'organiser pour les fournir par des associations ou des entreprises, sans interférence des parasites publics. Et si les gens n'en veulent pas, au nom de quoi devraient-ils être tout de même spoliés ?
Si vous avez reçu les prospectus électoraux (payés avec votre argent sans vous demander votre avis), je vous propose un petit jeu : essayez d'en trouver un seul où ne figurent aucun des mots suivants : solidarité, solidaire, généreux.
Je fais moi même le test, liasse en main, en passant en revue chaque parti :
- socialos, cocos, radicos et autres zozos : "nous avons inscrit les principes de solidarité, d'innovation et de développement durable au cœur de notre démarche".
- Front national (pas socialiste) : "nous défendrons le principe d'une politique généreuse de priorité pour les Français d'abord".
- Modem (la Bayrou-box ?) : "je veux résoudre ... nos problèmes de solidarité entre les générations".
- Les Verts pastèques (verts dehors, rouges dedans) : "nous favoriserons l'économie solidaire et socialement utile... Faites le choix d'un Paris écologique, ouvert, solidaire et convivial".
- l'Union des Minus Politiques : "solidaire avec les seniors pour entretenir le lien entre les générations"...
Crapules, allez voler ailleurs !
6.3.08
Paradis pour tous
Il n'est inscrit nulle part, dans aucune constitution, que le devoir d'un État soit de ruiner des générations d'épargnants comme la France le fait depuis la fin du XIXe siècle avec une sûreté et une régularité qui laissent admiratif. Se soustraire à cette calamité devrait être considéré comme un droit également non écrit, mais celui-là à la disposition de n'importe quel citoyen qui ne se déclare pas vaincu d'avance par la fatalité.Trouvé via www.24hgold.com.
Les performances d'un État, d'ailleurs, doivent lui être comptées à débit ou crédit. Indépendamment des persécutions politiques, religieuses ou raciales il n'y a aucune raison pour que des milliers d'autres gens soient soumis sans protester à la nullité de leurs dirigeants. Les démocraties n'exigent pas que les plus riches, ou les plus méritants, ou même les plus veinards, voient le produit de leur héritage, de leur travail ou de la chance réduit à néant au nom d'un hypothétique et toujours inaccessible bien commun par l'insatiable Moloch qui promet de l'atteindre. De ce point de vue le paradis fiscal s'apparente à un réflexe civique et c'est une injustice qu'il ne soit pas à la portée de tout le monde.
4.3.08
Passionnante émission...
Claude Reichman : "Un état qui ne peut pas ou ne veut pas réformer augmentera la pression fiscale jusqu'au moment où il ne restera plus rien à prélever". "La réaction sera plus forte chez ceux qu'on prive que chez ceux qu'on spolie en leur demandant plus - plus on vous donne, plus vous estimez avoir droit."
Grégoire Duhamel (auteur du "Petit dictionnaire de l'économiquement incorrect" et d'un guide des paradis fiscaux): "Le taux de chômage réel en France est de 19 à 20% (chiffres du BIT)". "Le pouvoir d'achat en France est devenu très faible, quelqu'un qui gagne 2000 € par mois est loin de vivre dans le luxe". "Je ne vois pas d'issue aux problèmes structurels de la France". "Le problème de la France est aussi qu'elle a une gauche irresponsable".